#CHILDRENINEMERGENCY : LE RÔLE DES SYSTÈMES NATIONAUX DE PROTECTION ET DE PROMOTION DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS FACE À L'URGENCE COVID 19.

#NiñezEnEmergencia

Réunion de la Commission permanente Niñ@sur

28 mai 2020

Introduction :

Dans le cadre de la Réunion des Hautes Autorités des Droits de l’Homme du Mercosur, avec la Commission Permanente de Niñ@Sur, qui se déroule en pleine pandémie de COVID-19 qui a paralysé le monde, affectant la vie de millions de femmes et d’hommes, sans distinction d’âge, de nationalité ou de condition sociale, aggravée dans notre région latino-américaine par l’inégalité sociale et économique et la violence, nous déclarons ce qui suit

1. nous soulignons les mesures prises par les États pour faire face à la pandémie

Dans ce contexte, nous tenons à souligner les actions que nos États ont entreprises pour tenter d’aplanir la courbe de la pandémie, avec les mesures suggérées par les organisations internationales, en renforçant les systèmes de santé, notamment en

2. Dans la pandémie, les enfants et les adolescents ont été rendus invisibles.

La vie des enfants et des adolescents soumis à ces mesures a été considérablement affectée par l’isolement social, avec la perturbation de leur interaction avec leurs pairs et le risque d’une augmentation de la violence au sein du foyer. Ils ont été affectés dans leur droit à l’éducation et à la santé, et ont été laissés pour compte, dans le cadre des mesures initialement prises. Les enfants ont été invisibles dans les réponses, générant de multiples violations de leurs droits et aggravant l’inégalité dont souffre la population de notre région. Malgré ses efforts, le SIPPINNASS n’a pas réussi à protéger les enfants et les adolescents les plus vulnérables.

3. La pandémie a exposé la faiblesse de SIPPINNAS.

Au fil des ans et conformément à la Convention relative aux droits de l’enfant, nos États ont consenti un effort important dans le développement de Systèmes nationaux de protection intégrale (SIPPINNAS). Ils ont créé des cadres juridiques et institutionnels conformes aux normes internationales. Nous sommes préoccupés par le fait que ces organismes n’ont pas été dûment impliqués dans cette intervention, perdant ainsi malheureusement l’exhaustivité nécessaire pour garantir les droits des enfants. Cela a été observé dans l’interruption ou le faible niveau de fonctionnement des services de protection intégrale au niveau local ou la suspension des espaces d’articulation et de coordination interinstitutionnelle du système aux trois niveaux de gouvernement.

Il est essentiel de garantir le fonctionnement d’un système minimal de prise en charge des enfants ayant besoin d’un soutien pendant la pandémie (protection, soins, prévention et participation).

Nos enfants et adolescents méritent et ont besoin de SIPPINNAS activés, avec une capacité renouvelée à répondre à cette pandémie.

4. Les enfants comme acteurs clés de SIPPINNASS.

Nous apprécions et félicitons les États pour la promotion de la participation des enfants et des adolescents, en promouvant la Redsurca, qui Nous espérons qu’il pourra servir d’exemple à tous les SIPPINNASS de la région afin que les filles et les garçons puissent participer en tant qu’agents du changement et de la paix. peut encourager l’incorporation active des enfants et des adolescents dans les espaces de décision des Sippinnas dans chacun des pays membres. En ces temps, nous sommes confrontés à de grands défis en tant qu’humanité, qui exigent que nous les relevions en rassemblant toutes les voix pour construire des réponses globales, par conséquent, les enfants, en tant que sujets de droits, doivent faire partie de cet effort.

5. Les Forums Sippinnas, des espaces pour la promotion et le renforcement des institutions avec une approche basée sur les droits.

Nous demandons au gouvernement du Paraguay d’assurer la continuité des Forums SIPPINNAS, un espace précieux pour continuer à construire l’institutionnalité nécessaire à la réalisation des droits de l’enfant. Nous espérons qu’il s’agira d’un processus participatif et, en tant que société civile, nous offrons notre soutien pour qu’il se réalise.

Depuis les organisations de la société civile d’Amérique latine et des Caraïbes, nous rappelons aux États leur engagement à garantir chaque jour tous les droits à tous les enfants, ce qui, malgré les difficultés évidentes du contexte, ne peut être négligé.

Invoquant la déclaration du Comité des droits de l’enfant, la résolution de la CIDH sur la pandémie et les droits de l’homme en Amérique latine et l’appel des experts des Nations unies.[1] pour atténuer les risques de violence, d’insécurité alimentaire, de manque d’éducation pour les filles et les garçons, nous demandons aux États d’Amérique latine et des Caraïbes de :

Adopter toutes les mesures nécessaires et efficaces pour renforcer les systèmes nationaux de protection globale des enfants et des adolescents. pour une attention adéquate aux enfants et aux adolescents qui comprend, entre autres mesures, un renforcement institutionnel, technique, financier et opérationnel qui garantit, dans une perspective de droits et de genre, le développement d’actions de prévention et de réponse aux victimes. Mettre en place une réponse globale qui comprend des stratégies visant à garantir que les mesures mises en place pour la pandémie sont coordonnées, complémentaires et universelles. La prévention et la protection des enfants et des adolescents au niveau municipal doivent être considérées comme des services essentiels qui ne peuvent être suspendus pendant la quarantaine.

Les droits de l’enfant ne sont pas mis en quarantaine !

[1] a) Documents techniques de l’OPS – Maladie à coronavirus (COVID-19) ; b) Comité des droits de l’enfant – Déclaration COVID-19 ; c) Commission interaméricaine des droits de l’homme – Résolution 01/2020 : Pandémie et droits de l’homme dans les Amériques ; d) Partenariat pour la protection des enfants et des adolescents dans l’action humanitaire – Note technique : Protection des enfants et des adolescents pendant la pandémie de coronavirus ; e) Nations Unies – Policy Brief : The Impact of COVID-19 on children / Agenda for Action ; f) Commission interaméricaine des droits de l’homme – Communiqué de presse : la CIDH met en garde contre les conséquences de la pandémie de COVID-19 sur les enfants et les adolescents ; g) Commission interaméricaine des femmes – COVID-19 dans la vie des femmes : raisons de reconnaître des impacts différenciés.

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