L’ÉQUITÉ PRÉSENTE L’ÉTUDE SUR LA GOUVERNANCE DE LA MIGRATION ET LES DROITS DE L’ENFANT

EQUITY PRÉSENTE UNE ÉTUDE SUR LA GOUVERNANCE DES MIGRATIONS ET LES DROITS DES ENFANTS ET DES ADOLESCENTS.

Le mardi 22 mars, Equidad, une organisation partenaire du programme de soutien à la société civile, a organisé un événement virtuel sur la migration et les droits des enfants et des adolescents, réunissant des spécialistes du sujet en Amérique latine.

Lors de cette activité, la publication “Exploring the challenges in terms of state architecture and budget for a migration governance with a focus on children and adolescents : El Salvador, Guatemala, Honduras and Peru” a été présentée.

Olenka Ochoa, auteur de l’étude, a présenté la portée et les résultats de la recherche. Verónica Valdivieso, directrice de Save the Children au Pérou, Otto Rivera, secrétaire exécutif de CIPRODENI Guatemala, et Rodolfo Mendoza, directeur du programme Ressources publiques et droits de l’homme d’Equidad, ont rejoint le panel. Étaient également présents Ann Linnarsson, directrice du programme de soutien à la société civile de Save the Children, et une partie de son équipe technique, ainsi que d’autres spécialistes de Save the Children et d’autres spécialistes de la région.

Au cours du débat, l’accent a été mis sur la complexité des processus migratoires transfrontaliers impliquant le Salvador, le Guatemala et le Honduras, ainsi que sur l’exode vénézuélien qui est arrivé au Pérou en direction du sud. Dans les deux cas, il y a des crises migratoires, et ce sont les enfants et les adolescents qui sont confrontés aux circonstances les plus dramatiques.

L’étude souligne la présence de plus en plus visible d’enfants et d’adolescents qui voyagent avec leur famille ou leurs amis, ou qui sont des migrants non accompagnés. Selon l’Institut national des migrations du Mexique, rien qu’en 2021, plus de 40 000 enfants et adolescents migrants originaires du Salvador, du Guatemala et du Honduras ont été enregistrés. Selon les autorités américaines, entre 2015 et 2020, plus de 265 000 enfants et adolescents originaires du Salvador, du Guatemala, du Honduras et du Mexique ont été enregistrés.

Dans ce contexte, l’une des conclusions de l’étude est que la gouvernance des migrations est précaire. Dans les quatre pays, des efforts sont déployés pour construire une architecture étatique, fondée sur des règles, des politiques, des plans et des institutions. Cependant, cet échafaudage, qui tente de répondre à la crise migratoire, ne va pas de pair avec une allocation budgétaire suffisante. A ce stade, l’acheminement des ressources des initiatives de coopération internationale vers les quatre pays est notoire. Le cadre institutionnel et le budget sont encore plus limités lorsqu’il s’agit de prendre en charge les enfants et les adolescents en situation de migration.

La gouvernance des migrations au niveau local n’est pas non plus très développée dans les quatre pays. Il est également noté que les autorités compétentes et les interventions proposées ne tiennent pas compte du cycle de migration et de ses étapes (origine, transit, destination et retour) et des conditions auxquelles sont confrontés les enfants et les adolescents qui mettent en danger leurs droits fondamentaux.

Il convient de noter que le document dresse une carte des besoins et des droits violés des enfants et des adolescents dans une situation de migration transfrontalière. Sur cette base, une proposition est faite pour une intervention municipale, en tenant compte du cycle de migration, en vue de localiser la gouvernance de la migration.

Enfin, il convient de noter qu’avec cette activité, le Centre d’équité du Pérou a entamé le cycle de réunions de travail du dialogue régional latino-américain sur l’investissement dans les enfants pour l’année 2022.